Dans le silence oppressant de la nuit, les arbres se dressaient, squelettes noirs s’élevant vers un ciel plombé de cendres. Aucun souffle de vent, pas même la moindre brise ne venait agiter leurs branches mortes.
À leurs pieds, le cours d’eau qui serpentait autrefois à travers les bois n’était plus qu’un lit de pierres aride ; le sol desséché et craquelé.
L’air était lourd, chargé d’une tension palpable. Aucun son ne venait rompre le silence oppressant de la forêt désolée. Il n’y avait ni bruissement de feuille, ni même le bourdonnement d’un insecte. Le silence était total, presque palpable, comme si la nature elle-même retenait son souffle.
Quiconque aurait approché du cœur de ces bois maudits aurait fait demi-tour, sentant peser le poids de l’angoisse sur ses épaules, telle une main invisible prête à le saisir et à l’engloutir dans les ténèbres. On aurait dit un instantané du chaos.
Au milieu de ce paysage dévasté, une trappe s’ouvrit et un inquiétant rayon de lumière verte vint éclairer la nuit, projetant des ombres dansantes sur les troncs morts.
Elle palpitait, comme animée d’une vie propre.
Et là, dans le faisceau vacillant, une silhouette apparut.